Les agriculteurs de la province de l'Ouest du Cameroun pratiquent presque toujours la culture des légumineuses en association avec le maïs. Les deux plantes de l'association sont réparties d'une façon régulière et non ordonnée sur toute la superficie cultivée. Les essais qui ont été réalisés montrent que ce dispositif se justifie pleinement lorsque l'objectif premier est une production de maïs dans laquelle interviennent peu d'intrants. Dans l'hypothèse où des rendements en soja élevés seraient attendus, une disposition en rangs alternés ne s'avère pas plus avantageuse. Par contre, un dispositif intermédiaire dans lequel du soja intervient en intercalaire mais aussi dans les rangs de maïs conduit à des LER aussi élevés que ceux de la culture mixte. Ce dispositif permet de faciliter la récolte du soja et les interventions en cours de culture, ce qui rend possible la culture sur des superficies plus importantes. Enfin, la disposition partielle en rangs alternés rend aisé l'apport localisé d'azote minéral au maïs, ce qui est aussi facteur d'intensification. Ces essais remettent partiellement en cause la notion de plante ,jominée (le soja) et de plante dominante (le maïs) puisqu'il est possible d'intervenir sur l'agressivité d'une plante sur l'autre en modifiant la géométrie de semis.