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A forecasting system for regulated control of Sigatoka disease of bananas in Guadeloupe

De Lapeyre de Bellaire L., Mourichon X., Ganry J.. 1997. In : BCPC, ANPP. Proceedings of Crop protection and food quality : meeting customers need = [Protection des cultures et qualité des aliments : satisfaire les besoins des clients] : Canterbury (GBR), 17-19 septembre 1997. London : BCPC, p. 189-196. Crop Protection and Food Quality : Meeting Customer Need, 1997-09-17/1997-09-19, Canterbury (Royaume-Uni).

La cercosporiose jaune, due à Mycosphaerella musicola, est une importante maladie foliaire du bananier. De fortes attaques peuvent entraîner une forte destruction du feuillage et une diminution du rendement. Néanmoins le principal effet de cette maladie est une action indirecte sur la qualité des fruits qui deviennent sujets à une maturation précoce et sont alors inexportables. Pour atteindre un niveau de contrôle compatible avec une bonne qualité des fruits à un moindre coût, un système d'avertissement a été développé en Guadeloupe. Ce système repose sur un déclenchement des traitements en fonction du dépistage des nouvelles attaques et de données climatiques. Une fois la décision de traitement prise, une rapidité d'exécution s'impose, et la réalisation des traitements par avion y contribue beaucoup. La performance du système repose sur une action durable des traitements sur la maladie, ce qui est principalement le fait de l'action curative de fongicides systémiques mélangés à des huiles minérales. Des fongicides systémiques ayant différents modes d'action doivent être utilisés en alternance, afin de limiter le développement de souches résistantes. Enfin, la forte dissémination aérienne de la maladie impose une organisation de la lutte sur un système généralisé et centralisé, et donc un regroupement des producteurs. Le système décrit permet de contrôler efficacement et durablement la maladie en Guadeloupe depuis 25 ans. Une diminution importante du nombre de traitements a été obtenue : 40-50 dans les années 1950, contre 6 en moyenne aujourd'hui. Cette diminution du nombre de traitements permet aussi de maintenir le coût de la lutte à un niveau minimal, ainsi que les nuisances environnementales et la quantité de résidus pesticides dans les fruits exportés.

Mots-clés : musa; mycosphaerella musicola; cercosporiose; contrôle de maladies; lutte chimique; avertissement agricole; guadeloupe; france; cercosporiose jaune

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