Depuis la fin des années soixante, le Sahel enregistre des périodes de sècheresse récurrentes. Des épisodes secs de dix à quinze jours consécutifs occasionnent une baisse des rendements des principales cultures alimentaires, comme le mil et le sorgho. Prévoir le rendement de ces cultures constitue une préoccupation majeure pour les responsables chargés de gérer les stocks céréaliers, de contrôler leurs flux et de déclencher l'aide alimentaire. En vue d'améliorer ces prévisions, basées jusqu'ici sur des enquêtes et des sondages, il est dorénavant possible de recourir à des méthodes déterministes fondées sur la connaissance des relations entre sol, eau, plante et atmosphère, et de la distribution spatio-temporelle des pluies. Grâce aux techniques informatiques actuelles, les premiers indicateurs de production peuvent être fournis un à deux mois avant les récoltes. Le diagnostic hydrique des cultures renseigne sur le degré de satisfaction en eau des cultures. Des indicateurs susceptibles d'être utilisés comme estimateurs de rendement sont calculés au moyen du logiciel Dhc, développé au centre régional Agrhymet avec l'appui du Cirad. Les objectifs de cette analyse sont d'évaluer les points forts et les faiblesses du Dhc-cp (dernière version spatiale) et de discuter des options scientifiques et techniques pour son amélioration : adaptation du modèle de culture aux itinéraires techniques plus traditionnels ou intensifiés, prise en compte du photopériodisme, de la production de grain et de biomasse