Cette communication présente une lecture souvent oubliée des rapports nature/culture dans la société kanak, Il s'agit du poids actuel des prestations économiques non marchandes en matière de mise en valeur des ressources naturelles mais aussi d'activités matérielles et sociales en milieu rural néo-calédonien. De fait deux éléments prégnants marquent les rapports nature/culture en Nouvelle Calédonie. Premièrement, 90% du territoire du pays est rural, ainsi que 50% de la population. Deuxièmement même si la population kanak est devenue minoritaire (40% du total) sa culture et son héritage ancestral, marquent, plus qu'on ne l'imagine, l'ensemble des communautés de Nouvelle Calédonie. [...] Cette communication montre à travers plusieurs exemples comment, en dépit de cet oubli lourd de conséquences, ces prestations non marchandes assurent une capacité d'intégration non pas simplement sociale mais économique. Cette intégration économique via les activités non marchandes est de plus structurante, moderne et renouvelée. Elle concerne des jeunes, des femmes et les familles kanak les plus modestes, celles qui sont exclues du marché ou reléguées à des emplois précaires et temporaires. Nous analysons trois exemples, étudiés en Province Nord par le programme Systèmes Ruraux et Développement Local de l'IAC. Le premier concerne la valorisation économique des produits vivriers des tribus, le second la dynamique des marchés de proximité et le troisième l'impact et l'intégration socio-économique des jeunes via la musique Kanéka.