Développer l'agriculture irriguée pour consolider la sécurité alimentaire au Nord-Cameroun ?
Wambo-Yamdjeu A.H., Havard M., Njoya A.. 2003. In : Jamin Jean-Yves (ed.), Seiny-Boukar Lamine (ed.), Floret Christian (ed.). Savanes africaines : des espaces en mutation, des acteurs face à de nouveaux défis. Actes du colloque, Garoua, Cameroun, 27-31 mai 2002. Montpellier : CIRAD, 9 p.. Colloque Savanes africaines : des espaces en mutation, des acteurs face à de nouveaux défis, 2002-05-27/2002-05-31, Garoua (Cameroun).
Développer l'agriculture irriguée pour consolider la sécurité alimentaire au Nord-Cameroun. Au Nord-Cameroun, le déficit céréalier s'est accru ces dernières années par une combinaison de l'augmentation de la population, et de la variabilité inter annuelle des productions vivrières due aux aléas climatiques. Les mesures actuelles (régulation des prix sur le marché, promotion du stockage villageois) visant à endiguer ce déficit s'avèrent insuffisantes, et le recours aux aides alimentaires apportées par des organismes non gouvernementaux et internationaux est de plus en plus fréquent. La croissance démographique se traduit aussi par des migrations de la province de l'Extrême-Nord vers celle du Nord sur des fronts pionniers rapidement saturés et repoussés au loin. Dans ce contexte, comment envisager la couverture des besoins alimentaires de la région à court et moyen termes ? Peut-être par une meilleure valorisation des grands bassins et bas-fonds irrigables de la région encore peu exploités. En effet, à travers la maîtrise de l'eau qu'ils offrent, ils permettraient de sécuriser la production vivrière en limitant ses variations inter annuelles, et de l'augmenter par l'augmentation des superficies, l'intensification et la diversification. Cette idée n'est pas nouvelle, car Il y a quelques décennies, l'Etat a créé des structures pour la mise en valeur en régie de ces espaces (Lagdo, Maga, Yagoua...), mais les résultats n'ont jamais été à la hauteur des attentes. Mais le contexte est nouveau en ce sens que la situation alimentaire de cette région n'était pas critique comme aujourd'hui, et l'Etat se désengage de nombreuses fonctions d'encadrement de la production au profit des populations. Dans le cadre de ce processus de professionnalisation, la gestion de ces espaces aménagés par les paysans et leurs organisations est à l'ordre du jour, mais elle ne pourra pas se faire sans un accompagnement des paysans dans la prise en charge de ces nouvelles fonctions. Ce nouveau contex
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