Le flétrissement bactérien, causé par Ralstonia solanacearum, peut être considéré comme la phytobactériose la plus nuisible au monde compte tenu de sa distribution mondiale, de la large gamme d'hôtes concernée et de l'impact socio-économique. Cette maladie est présente sur tous les continents et concerne environ 200 espèces végétales dont certaines d'intérêt majeur (pomme de terre, tomate, aubergine, banane, arachide, tabac). Malgré l'intensité des travaux sur le flétrissement bactérien, il demeure très destructif et les moyens de lutte restent encore insuffisants. Seule une stratégie de lutte intégrée peut s'avérer efficace, et la renforcer nécessite un approfondissement des connaissances en termes d'interaction pathogène-plante, de mécanisme de résistance des plantes, de variabilité génétique de l'agent pathogène, et également d'épidémiologie/diagnostic de la maladie. Au plan national, de nombreuses équipes sont impliquées appartenant à divers organismes de recherche (CIRAD, INRA, CNRS), Universités et Instituts Techniques. Toutefois ces équipes n'interagissent pas forcément entre elles ou parfois ne se connaissent même pas. Il nous est donc apparu extrêmement important de mettre en place un "Réseau R. solanacearum" afin de constituer un annuaire des équipes impliquées et leurs thématiques abordées. L'objectif est de faire un bilan actualisé des connaissances et de favoriser les échanges entre les équipes et de dégager des perspectives de collaboration. Un document de synthèse sera fourni régulièrement (tous les ans ou deux ans) à l'ensemble des participants mais aussi aux organismes de tutelle, ce qui pourrait amener à une réflexion globale sur les programmes de recherche et conduire à des rapprochements éventuels. Un soutien financier pourrait être sollicité auprès des organismes de tutelle pour organiser une rencontre informelle traitant des différentes thématiques abordées. Au plan international, le flétrissement bactérien fait l'objet d'importants programmes