La communication présente comment les études socio-économiques des systèmes de production et des filières de commercialisation permettent d'évaluer la capacité de réponse de l'offre locale à la demande urbaine (en quantité et qualité), et de proposer des voies d'amélioration. Elle s'appuie sur des travaux menés au Vietnam et en Thaïlande. En Asie, comme dans tous les pays du Sud, le processus d'urbanisation s'accélère, et ce malgré les efforts de certains gouvernements de freiner l'exode rural. La concentration de la population dans les villes génère des besoins nouveaux en termes d'alimentation: croissance en quantité, mais également diversification au profit des produits frais, exigences nouvelles en termes de qualité sanitaire et gustative, demande d'un cadre de vie préservé. Des enquêtes ont été menées sur les marchés de Hanoi pour reconstituer l'organisation des filières de commercialisation, en termes spatial (origine des produits, transport), et institutionnel (fonctions des acteurs, relations socio-économiques). Les méthodes tiennent compte des spécificités des produits (diversité et saisonnalité). Les premiers résultats montrent la complémentarité de zones de production de distance variable par rapport à Hanoi, selon le degré de "périssabilité" des espèces légumières et leurs avantages agro-écologiques. La participation des producteurs, des collecteurs et des grossistes au processus de commercialisation est également variable selon le type de légumes et de marché destinataire. Enfin, le traitement de données statistiques sur les prix permet de distinguer différents types de légumes selon leur saisonnalité et l'instabilité de l'offre. Ces données permettent un meilleur ciblage de l'appui technique au producteur selon les périodes, les légumes, les lieux de production. Par ailleurs, elles orientent des actions d'information des producteurs sur les marchés et d'appui à l'action collective pour signaler les efforts de qualité. Les enquêtes menées au niveau des