La banane plantain, le taro et le manioc sont de première importance dans l'alimentation au Cameroun et sont très largement consommés comme denrées de base. Ces produits viennent des zones rurales d'où l'importance de comprendre comment ces productions sont achéminées depuis les zones de production, malgré en particulier un mauvais réseau routier. Cela souligne le problème de la complémentarité insuffisante entre l'offre et la demande, dû au déficit des infrastructures et des réseaux de communication, et qui ne permet pas l'établissement de marchés compétitifs. La zone d'étude est la sous-division de Ngoulemekong, au sud du Cameroun. L'étude du système de commercialisation montre que les exploitants se plaignent d'un nombre décroissant d'acheteurs tandis que les négociants se plaignent de lenteurs d'approvisionnement à partir des villages. L'objectif de cette étude par-conséquent était de présenter les résultats d'une enquête menée sur les caractéristiques de structure et des performances du système de commercialisation de la zone de Ngoulemakong. L'objectif était aussi de pointer les faiblesses des stratégies de communication des producteurs et des négociants pouvant être améliorées pour aboutir à un flux plus fluide des produits vers les villes de Ebolowa, du Gabon et de Yaoundé qui en ont besoin. Un total de 60 familles et 27 négociants ont été interviewés au sein de 8 villages. L'analyse montre que les femmes dominent le processus de communication à la fois au niveau des producteurs et du marché. La majorité des négociants travaillent sur plus d'un produit (88%) alors que 11% sont spécialisés uniquement dans la vente de taro. Les fermes sont les sites prédominants pour les échanges entre producteurs et négociants. Une forme d'oligopsonie caractérisée par un nombre limité d'acheteurs est notée, par rapport à de nombreux producteurs, ce qui tend à amoindrir le pouvoir de négociation des producteurs. Des analyses de conduite de marché ont révélé l'existence de sour