Les parcelles d'essai du Serenoa repens ont été implantées en 2000 sur 3 sites en Guyane: Cirad, exploitation de Mr Dourin et exploitation de Mme Peterson. Les apports d'engrais ont été déterminants pour le développement des plants. Au Cirad, où les apports ont été plus fréquents et les doses totales plus élevées, le développement a été plus rapide, et on vérifie que les contenus foliaires en N, P, K, Mg sont supérieurs. On a obtenu une vitesse maximale de croissance régulière en hauteur d'environ 30 centimètres par an, qui reflète l'accroissement de la masse foliaire plus que l'allongement du stipe. La saison sèche d'août à octobre n'influe plus sur la croissance a partir d'une certaine hauteur. Une faible croissance au début entraîne l'émission d'un nombre trop important de rejets terricoles. Néanmoins, il reste à situer les contenus foliaires observés au Cirad par rapport a un optimum technique qui ne pourra être estimé que par des protocoles additionnels. On sait d'ors et déjà que le niveau de potassium obtenu n'est pas optimum. Dans la situation relative de meilleure croissance, c'est-à-dire au Cirad, la première émission significative d'inflorescence (presque 20% des palmiers en fleurs) vient d'avoir lieu, 3 ans après la plantation, la hauteur moyenne des plants étant alors de 1,40 mètres. La proportion de Serenoa avec des inflorescences semble augmenter constamment. Les observations ultérieures montreront si il s'ensuit une récolte appréciable a la fin 2003, soit en fin de quatrième année de culture. Le pourcentage de grappes de fruits mûrs bien formées est bas pour le moment, mais s'agissant des tout premiers fruits, ce n'est guère inquiétant.