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L'émergence de la bluetongue en Corse et dans le bassin méditerranéen (1998-2002) : modélisations des zones à risque à partir de données satellitaires

Roger F., Tatern A., De La Rocque S., Hendrikx P., Baylis M., Delecolle J.C., Rogers D.. 2003. In : Epidémiologie des maladies émergentes. Journées scientifiques : Résumés. Maisons-Alfort : AEEMA, p. 39-39. Journées scientifiques AEEMA-AESA, 2003-05-22/2003-05-23, Maisons-Alfort (France).

La bluetongue (fièvre catarrhale du mouton) est une maladie infectieuse des ruminants causée par un virus (Reoviridae: Orbivirus) transmis par des insectes vecteurs du genre Culicoides (Diptera: Ceratopogonidae). C'est une maladie animale majeure dont les conséquences économiques peuvent être très importantes. Culicoides imicola est considéré comme le vecteur principal en Europe, mais d'autres Culicoides spp. pourraient également jouer un rôle significatif dans l'épidémiologie de la bluetongue. Depuis 1998, la bluetongue peut être considérée comme une maladie émergente dans le bassin méditerranéen. Après l'épizootie de bluetongue survenue en Corse (France) en 2000, C. imicola ainsi que 4 autres vecteurs potentiels (C. newsteadi, C. obsoletus, C. scoticus et C. pulicaris) ont été piégés dans 41 sites corses. Des modèles prédictifs ont été développés à partir de ces données entomologiques et de données satellitaires. Les variables satellitaires utilisées étaient l'indice de végétation par différence normalisée (acronyme anglais: NDVI), la température de la surface terrestre (LST), le rayonnement dans l'infrarouge moyen (MIR) et le déficit de pression de vapeur (VPD). A partir de ces 4 variables et de leurs cycles saisonniers, 40 variables ont été générées par une Transformée de Fourier. Une analyse discriminante, basée sur l'utilisation de la distance de Mahalanobis, a été utilisée pour identifier le meilleur modèle à partir des 40 variables générées et d'une variable d'altitude. Les meilleurs modèles ont correctement prédit l'abondance et la présence des différentes espèces - trois niveaux d'abondance pour C. imicola, C. newsteadi, C. obsoletus et C. pulicaris et présence/absence de C. scoticus - avec des valeurs de concordance satisfaisantes (coefficient Kappa de 0,57 à 0,78). Une validation externe préliminaire a été conduite en utilisant des données entomologiques basées sur des piégeages en cours (2002) de Culicoides spp., en Corse et dans le sud de-la France. La

Mots-clés : fièvre catarrhale ovine; maladie des animaux; situation économique; épidémie; corse; france

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