Etude expérimentale et numérique des transferts hydriques dans une parcelle rizicultivée de la région de Podor (vallée du fleuve Sénégal)
Hammecker C., Maeght J.L., Boivin P.. 2003. In : Marlet Serge (ed.), Ruelle Pierre (ed.). Vers une maîtrise des impacts environnementaux de l'irrigation : actes de l'atelier du PCSI, 28 - 29 mai 2002, Montpellier, France. Montpellier : CIRAD, 1 Cd-Rom. Atelier du PCSI (Programme Commun Systèmes Irrigués) sur une Maîtrise des Impacts Environnementaux de l'Irrigation. 2, 2002-05-28/2002-05-29, Montpellier (France).
Etude expérimentale et numérique des transferts hydriques dans une parcelle rizicultivée dans la région de Podor (vallée du fleuve Sénégal). Nous avons étudié la dynamique de transfert d'eau et de sels dans une parcelle rizicultivée d'un périmètre irrigué de la vallée du Fleuve Sénégal, pour évaluer les risques de salinisation. Cette étude présente les transferts hydriques déterminés à partir d'un suivi précis du bilan d'eau pendant un cycle de culture de riz (100 jours). Les bilans hydriques ont été quantifiés à l'échelle de la parcelle et à l'échelle du profil par un suivi tensio-neutronique et un suivi piézométrique. Ces mesures montrent des résultats inattendus par rapport à une dynamique d'infiltration classique. Par ailleurs les valeurs de flux calculées à partir des gradients hydrauliques montrent l'existence d'un plan de flux nul à 40 cm et surestiment largement les valeurs mesurées. A partir de ces résultats nous avons supposé qu'un phénomène de piégeage d'air bloque l'infiltration de l'eau. Cette hypothèse a été confirmée indirectement par la modélisation de l'infiltration dans le profile avec Hydrus et directement par l'utilisation d'un modèle biphasique basé sur l'équation de Green et Ampt.. On montre donc que dans des situations hydrologiques caractérisées par la présence d'une nappe peu profonde (comme dans des grands périmètres) et une irrigation par immersion, on ne peut pas négliger la présence d'air dans le sol. La nappe ne joue donc pas le rôle de drain naturel et en l'absence de drainage superficiel tous les éléments dissous amenés par l'irrigation se concentrent en surface. Considérant ce type de régime hydrique nous avons simulé l'évolution de la solution du sol grâce à Phreeqc pour évaluer les risques salins et alcalins.
Communication de congrès
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Maeght Jean-Luc — Bios / UMR AMAP