Quelles formes d'organisation villageoise pour la gestion forestière au sud-Cameroun ?
Lescuyer G.. 2004. In : CIRAD-MES. Les organisations sociales dans la gestion des territoires, des ressources, des filières, des services... Journées des sciences humaines et sociales, 8-10 septembre 2003, Montpellier, France. s.l. : s.n., 8 p.. Journées des sciences humaines et sociales, 2003-09-08/2003-09-10, Montpellier (France).
L'implication des populations villageoises est maintenant un passage obligé de tout aménagement de la forêt en Afrique Centrale. C'est le cas, par exemple, au Cameroun où la concession d'exploitation et la forêt communautaire offrent deux cadres d'implication des acteurs locaux dans la gestion forestière. Cette forme nouvelle d'engagement passe par une identification puis une "officialisation" des "communautés locales" sous la forme de diverses institutions légalement reconnues (association, groupement d'initiative commune, comité paysan-forêt,...), mais qui relèvent d'un certain nombre de pré-conceptions souvent fallacieuses sur l'organisation des populations locales pour utiliser le milieu naturel. La difficulté majeure de ces types formels de groupement "communautaire" est qu'ils sont détachés des systèmes locaux de parenté. Or ces derniers demeurent la clef d'entrée pour comprendre l'accès et l'usage des ressources par les populations locales. S'il y a donc nécessité de reconnaître les populations locales comme un acteur essentiel de la gestion forestière, les formes légales de représentation des villageois doivent néanmoins reposer sur des organisations socio-politiques "coutumières" pour être socialement viables.
Mots-clés : aménagement forestier; communauté rurale; participation sociale; gestion des ressources; cameroun
Communication de congrès