L'exposé a porté sur l'intérêt des sciences de gestion et de la démarche de "recherche-intervention" pour analyser des situations où la gestion des systèmes de production agricole implique un grand nombre d'acteurs, et fournir une aide à la décision opérationnelle. Dans ces situations, les agriculteurs sont amenés à interagir entre eux ou avec d'autres acteurs (industriels, sociétés de service) autour de la gestion d'une ressource commune (équipement, matière première agricole, ressource naturelle). La présentation était illustrée par deux exemples: les relations entre système d'information et organisation à l'Office du Niger (Mali) et l'organisation des bassins d'approvisionnement de sucreries à la Réunion et en Afrique du Sud. Ces situations posent le problème du choix et de la gestion des dispositifs de coordination que les acteurs sont amenés à mettre en place pour gérer efficacement ces ressources communes. Ces dispositifs sont de plusieurs types (formes d'engagement entre acteurs, schémas organisationnels, outils incitatifs et système d'information), dont l'analyse, la formalisation et l'évolution renvoient à différentes disciplines. Parmi celles-ci les sciences de gestion offrent un point de vue intéressant pour qui veut combiner analyse des processus et accompagnement de dynamiques de changement. Elles se situent en effet a l'intersection entre les sciences sociales, les sciences de l'action et les sciences de l'artificiel, dans la mesure où elles font de l'action organisée et de la production d'outils de gestion des objets centraux d'étude. La démarche de recherche-intervention proposée par le Centre de Gestion Scientifique de l'Ecole des Mines offre un cadre formel pour interagir avec ce type de situation de gestion dans un objectif finalisé. Partant d'une demande exprimée par les acteurs, les chercheurs s'engagent dans un processus visant à ré-expliciter la demande initiale puis à proposer des représentations du fonctionnement de l'organisation étudiée, d