Lors de la mise en place de nouveaux périmètres irrigués ou de leur modification, il est nécessaire de prévoir les besoins en eau d'irrigation sur la surface considérée. Ceci permet d'ajuster les surfaces à la ressource, de choisir les spéculations, de dimensionner les dispositifs de distribution. A la Réunion, en réponse à une demande des décideurs relative aux nouveaux périmètres de l'ouest de l'île (besoins en eau d'irrigation et débits de pointe), une modélisation du bilan hydrique a été réalisée. Ces besoins en irrigation dépendent, certes, du climat (pluie, ETP) mais aussi de l'évapotranspiration des plantes, des capacités de stockage de l'eau dans le sol, des modes d'irrigation et de l'efficience du matériel. L'outil (SIMULIRRIG), prend en compte ces paramètres. Il est couplé à une base de données météorologiques et simule le fonctionnement hydrique de parcelles virtuelles ou de combinaisons de parcelles. On en tire le déficit journalier en culture pluviale, puis les besoins en eau d'irrigation. Une analyse fréquentielle permet d'estimer, par décade, mois et année, ces volumes, en année médiane et sèche (1an/5) et d'estimer les débits de pointe (litres/seconde) relevés durant la décade la plus sèche de la série climatique. La modélisation a été réalisée sur 19 sites de l'ouest de la Réunion près des postes météo disponibles. Il est possible de relier, dans les conditions locales, les besoins en eau d'irrigation (volume, débit) à l'altitude, ce qui permet des interpolations. (Texte intégral)