Vu le relief accentué de la Réunion, il y existe une forte variabilité thermique sur de faibles distances. Or, la température est un facteur important de la croissance des espèces, en particulier de la canne à sucre. Des relations entre la température (maximale, minimale et moyenne journalière) de chaque mois et l'altitude dans l'ouest de l'île, de 0 à 1200 m., ont été quantifiées, à partir d'une base de données incluant 17 postes météo. Pour chaque mois, et dans le domaine d'étude, il existe une relation linéaire entre l'altitude et la température moyenne (R2 > 0.93). Le gradient thermique en fonction de l'altitude fluctue au cours de l'année, entre -0.7 et -0.8°C/100 mètres, suivant un polynôme du 3e degré. Il n'est pas directement lié à la température au niveau de la mer. Cette analyse permet d'affiner l'estimation des températures locales et de confirmer l'effet important de l'altitude à la Réunion. Les gradients obtenus sont légèrement supérieurs à ceux proposés dans la littérature (-0.65°C/100 m) et précédemment utilisés à la Réunion. Les résultats permettent d'interpoler plus facilement les données climatiques et de modéliser la croissance des cultures en fonction de la température, notamment en altitude, aux frontières des zones de culture. Il serait intéressant de comparer ces valeurs de températures et de gradients avec ceux de l'Île Maurice ou d'autres milieux insulaires à relief marqué. (Texte intégral)