Méconnue et considérée longtemps comme une simple "réserve foncière", l'agriculture d'Antananarivo fait preuve d'une forte capacité d'adaptation aux évolutions structurelles et aux évènements plus conjoncturels auxquels elle est confrontée. Les premiers résultats obtenus dans le projet ADURAA (2003-2006) montrent combien cette agriculture diversifiée peut tirer avantage de la proximité urbaine (valorisation des produits, pluriactivité des ménages, utilisation des déchets), mais aussi combien la ville a besoin d'elle (approvisionnement de proximité, gestion des crises, absorption d'inondations etc). Progressivement, la diversité et l'importance de ses fonctions - alimentaires et environnementales- et spécificités sont reconnues. La complémentarité dans le temps des sites de production péri-urbains et extérieurs contribue à offrir du riz et des produits maraîchers une large partie de l'année. La complémentarité dans l'espace des zones de production contribue à offrir une gamme importante de produits. La plupart des produits maraîchers de la zone strictement urbaine sont encore peu diffusés. Les produits maraîchers urbains/péri-urbains paraissent avoir un avenir prometteur lié à l'augmentation (pression démographique, amélioration du pouvoir d'achat), à l'étalement et à la diversification de la consommation des habitants de la capitale. Mais comme dans bien des grandes villes, l'agriculture péri-urbaine ne se limite pas à Antananarivo à des fonctions alimentaires, aussi importantes soient-elles. Sa contribution à l'assainissement de la ville, via l'utilisation d'une partie des eaux usées mais surtout des déchets solides, plus prometteurs, sont non négligeables. Son rôle d'absorption des inondations est déjà reconnu et utilisé par les autorités pour justifier son maintien dans certains sites. D'autres fonctions sont déjà remplies mais mal quantifiées (rôles sociaux, économiques, sur l'emploi etc.) ou encore en émergence: certaines communes limitrophes d'Antananarivo che