L'objectif de ce projet est de valider l'hypothèse que la nécrose soit associée à une contrainte hydrique à l'échelle de l'arbre, qui s'exprime dans son état hydrique et dans la régulation de sa transpiration. Plus spécifiquement, le Cirad a proposé qu'une obstruction hydraulique existerait à la base du tronc de l'arbre nécrosé au niveau du porte greffe/greffon, se traduisant par un gradient du potentiel hydrique au niveau du xylème. Les résultats des deux campagnes d'essai réalisées en 2004 ont montré que: - les mesures de potentiel hydrique foliaire journalier ont indiqué un potentiel plus fortement négatif chez les arbres nécrosés que chez les arbres sains. Une différence similaire entre arbres nécrosés et sains a été observée dans le xylème du troc en dessus de la jonction de greffage. Par contre, aucune différence significative du potentiel hydrique entre arbres nécrosés et sains a été observée en dessous de la jonction de greffage. Ceci confirme que, chez les individus nécrosés, la jonction de greffage serait à l'origine d'une résistance au passage de l'eau plus élevée que chez les individus "sains", induisant un stress hydrique chez ces individus "nécrosés"; - malgré la faible demande atmosphérique et la bonne disponibilité d'eau dans le sol, l'arbre nécrosé montre une résistance stomatique très supérieure à celle de l'arbre sain. En effet, les stomates de l'arbre nécrosé ne montrent pas la tendance habituelle de s'ouvrir progressivement en fonction du rayonnement incident. Ce manque de réactivité protège l'arbre contre des déficits hydriques plus marqués mais réduit inévitablement, et certainement de façon très importante, la photosynthèse. II est donc concevable que la nécrose réprime la production du latex non seulement par un stress hydrique, mais également par une alimentation insuffisante en énergie et carbone. Notons finalement que face au coût énergétique très important de la production de caoutchouc et face à l'impératif physiologique du maintien du