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La traction animale et son environnement au Burkina Faso, au Cameroun et au Sénégal

Havard M., Traoré A., Njoya A., Fall A.. 2004. Revue d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux, 57 (3-4) : p. 133-141. Atelier international d'échange sur la Traction animale et les stratégies d'acteurs, 2003-11-17/2003-11-21, Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).

DOI: 10.19182/remvt.9884

Au Burkina Faso, au Cameroun et au Sénégal, la traction animale continue sa progression dans un contexte de désengagement des Etats des filières de cultures industrielles et de libéralisation du secteur agricole. Le taux d'équipement des exploitations agricoles est stable et supérieur à 95 p. 100 depuis 25 ans dans le bassin arachidier sénégalais. Inférieur à 35 p. 100, il croît régulièrement grâce à l'action de la société cotonnière au Nord-Cameroun, tandis qu'il progresse par à coups en fonction des programmes ponctuels d'appui à l'agriculture dans la Tapoa au Burkina Faso. La privatisation des services d'appui à la traction animale assurés par des structures de l'Etat est effective au Sénégal et en cours dans les deux autres situations. Cette privatisation montre que l'approvisionnement, et l'entretien des animaux et des agroéquipements sont assurés tant bien que mal par les artisans du fer et les commerçants. En revanche, les nouveaux prestataires des services (financiers, appui/conseil, actes vétérinaires) ont des difficultés à adapter leur offre à la demande. Dans les zones les plus sèches, les conditions pluviométriques nécessitent de semer rapidement et d'effectuer précocement l'entretien des cultures. Cela explique la présence des semoirs et des houes dans le bassin arachidier sénégalais, le semis manuel sans travail du sol sur les céréales au Nord-Cameroun. Dans les zones plus humides (Tapoa au Burkina et partie méridionale du Nord-Cameroun), la période favorable à l'implantation des cultures est plus longue. Les pluies précoces favorisent la levée de la végétation qui est enfouie avant les semis par le labour aux boeufs. Cette diversité d'utilisation et d'environnement de la traction animale nécessite que le développement et la recherche adaptent leurs programmes aux différents contextes.

Mots-clés : énergie animale; culture attelée; privatisation; matériel; entretien; environnement; burkina faso; cameroun; sénégal

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