Le cotonnier est une plante à croissance continue. Du fait du chevauchement des phases fructifères et végétatives pendant une bonne période de la vie de la plante, la durée des différentes phases de mise en place de la production est difficile à caractériser. L'objectif de ce travail était de proposer une méthode de mesure de la longueur du cycle des génotypes de cotonnier, autre que celles basées sur les récoltes ou l'ouverture des capsules, et qui permet de déterminer plus précisément la date de "cut out" physiologique. L'étude a été réalisée durant les années 2002 et 2003 à Okpara à partir d'un essai à trois facteurs : date de semis (semis de juin et semis de juillet), densité (42000, 125000 et 167000 plantes par ha) et variété : Mar 88-214 (USA), Oultan (Ouzbékistan) de cycle court et de port réduit; Stam 18 A, (Bénin-Togo), Irma A 1042 (Cameroun) et S 188 (Nicaragua) à cycle long et de grand développement végétatif, Chaco 520 (Argentine) à longueur de cycle intermédiaire. Le dispositif expérimental a été un split-split-plot à trois répétitions. Les génotypes ont été observés pour la date d'apparition des fleurs à toutes les positions de branche fructifère, le rythme de progression de la floraison le long de l'axe principal, les nombres de noeuds au-dessus de la fleur du jour en première position de branche fructifère (nawf), les dates d'apparition de première fleur, les dates d'ouverture de première capsule et la précocité de production exprimée par la part de la première récolte dans la récolte totale (R1/RT). La date d'ouverture de la dernière fleur en première position ayant donné une capsule (DDFP1) estimait bien la date d'apparition de la dernière fleur ayant donné une capsule ou date de dernière fleur utile (DDFU); la DDFP1 était en outre bien corrélée aux paramètres habituels d'appréciation de la précocité des génotypes de cotonnier et pouvait ainsi servir à caractériser la durée du cycle chez les variétés de cotonnier ; elle pouvait être estimée à parti