Tout semble avoir été fait sur la traction animale. Pourtant dans les savanes d'Afrique subsaharienne, où cette pratique reste un élément central des stratégies des agriculteurs, tous n'y ont pas accès et la technique parait peu diversifiée. Aujourd'hui, l'évolution globale du contexte technique, économique et social fait que les besoins en traction animale ont changé et s'expriment en terme de diversification de l'équipement et de facilitation d'accès à l'attelage. Parallèlement, les services privés d'appui, autrefois pris en charge par l'État, émergent avec difficulté ce qui freine le développement de la traction animale. De cette situation, émergent deux nouvelles lignes de recherche: cibler l'offre en services d'appui sur les besoins réels des agriculteurs; prendre comme angle d'attaque l'innovation et tester de nouvelles technologies. Partant, l'objet d'étude devient le système composé de trois pôles: 1. les agriculteurs et leurs pratiques, 2. les services et leurs produits, 3. l'environnement socio-technique. Quatre sujets de recherche principaux sont identifiés pour répondre aux besoins prioritaires: 1. l'équipement raisonné de l'exploitation agricole, avec comme produit visé des grilles de conseil à l'équipement, 2. la diversification des équipements et l'intensification des systèmes de production par la traction animale, 3. des propositions d'alternatives pour le financement de l'équipement et notamment des animaux de trait, 4. la professionnalisation des services émergeants (qualité des produits, structuration des professions et amélioration des capacités de gestion). S'agissant de la méthode, une chaîne opératoire itérative est proposée: partant de la reconstruction de la demande sociale, et passant par des tests d'innovations faisant participer les acteurs concernés, elle boucle sur la demande sociale et le renforcement de la capacité d'innovation des acteurs. Ce renouvellement des pratiques de recherche en traction animale passe par une interdisciplinar