En zone tropicale humide d'Afrique, les systèmes de production à base de cultures pérennes présentent de solides avantages pour la lutte contre la pauvreté, pour l'intégration économique et la stabilité du monde rural, pour l'équilibre des économies nationales, mais aussi pour la gestion durable des ressources naturelles. Jusqu'à présent, l'augmentation de la production de cacao a résulté de l'accroissement des surfaces cultivées en zone forestière après défriche-brûlis (les fronts pionniers). Or, dans les principaux pays producteurs, les réserves forestières accessibles sont désormais quasi inexistantes, au point qu'il apparaît impossible de maintenir les niveaux de production et les parts de marché par une extension nouvelle des cacaoyères sur des terres vierges. Le maintien des niveaux de production implique donc la transformation des systèmes de développement basés sur les fronts pionniers, vers des systèmes stabilisés. L'objet du présent projet de coopération scientifique régionale est d'étudier des méthodes de renouvellement des plantations de cacaoyers débouchant sur des systèmes de cacaoculture compétitifs et durables, en Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo et Nigeria) et du centre (Cameroun), grâce à des opérations d'études et de recherche-action conduites en milieu paysan. Dans chaque pays concerné le projet recherchera les facteurs limitant la "sédentarisation" de la cacaoculture et la durabilité des plantations, mettra au point des innovations appropriées et assurera la promotion de ces innovations aux échelles locale et régionale. Dans ce but, un appel à propositions d'études et de recherches a été lancé sur des thématiques précises vers les systèmes nationaux de recherche agronomique de la région et l'ensemble des opérateurs amont des filières cacao. Ces projets sont suivi et animés par une Cellule de coordination et de gestion basée à Accra, au Ghana (Université du Ghana - Legon). Les études et opérations de recherche sont traitées de maniè