Mise au point d'une méthode d'élevage de Sahlbergella singularis Hagl. (Hemiptera : Miridae) au laboratoire. Résultats préliminaires des travaux menés au Cameroun
Babin R., Dibog L., Bisseleua H.. 2005. In : 14th International Cocoa Research Conference. Proceedings : rumo a uma economia sustentavel do cacau - quais as estrategias para este fim ?. Lagos : Cocoa Producers' Alliance, p. 1333-1341. Conférence Internationale sur la Recherche Cacaoyère. 14, 2003-10-13/2003-10-18, Accra (Ghana).
L'un des objectifs prioritaires du Laboratoire d'Entomologie de l'IRAD de Nkolbisson est la mise au point d'une méthode d'élevage au laboratoire des mirides du cacaoyer, principaux ravageurs de cette culture en Afrique. La production de masse de ces insectes est en effet nécessaire à la conduite d'études de laboratoire et en parcelles expérimentales, études dont l'objectif principal est l'élaboration d'un programme de lutte intégrée contre ces ravageurs en Afrique. Une méthode originale est décrite, associant l'élevage en cellule climatique et sur des cacaoyers au champ et les premiers résultats de cette technique sont rapportés. Quelques données préliminaires de développement larvaire et de survie sont également présentées, apportant des informations sur les capacités nutritionnelles des supports alimentaires testés: branchettes et fruits de cacaoyer, fruits de Desplatsia dewevrei (Tiliacées) à différents stades de maturation, et certains fruits provenant de plantes annuelles couramment cultivées au Cameroun: la corette potagère (Corchorus olitorius, Tiliacées) et le gombo (Abelmoschus esculentus, Malvacées). La technique d'élevage décrite permet une production de larves acceptable, tout en limitant les coûts en matériel végétal et en maind'oeuvre. Seuls les branchettes et les fruits de cacaoyer permettent un développement larvaire dans de bonnes conditions. Les fruits verts de D. dewevrei autorisent la survie des adultes pendant une dizaine de jour en moyenne, dévoilant ainsi de réelles capacités nutritionnelles, associées à de bonnes qualités de conservation et de résistance aux piqûres de mirides. En revanche, les fruits mûrs de cette espèce offrent moins d'intérêt pour l'élevage. L'ensemble des résultats est discuté.
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- Babin Régis — Bios / UMR PHIM