Les grands mammifères sauvages dépendent d'aires protégées et/ou partagent avec du bétail des zones arides et peu développées et les ressources qu'elles abritent. Les communautés locales perçoivent la faune comme un compétiteur, une source de maladies mais aussi une source de protéines. La perte de la plupart des grands herbivores dans les zones pastorales de l'Afrique de l'Ouest et du Centre en est la preuve. La gestion de la santé animale dans ces écosystèmes dépend des objectifs de production et des risques liés aux maladies. Les systèmes mixtes faune sauvage / bétail dans les zones arides et semi-arides peuvent engendrer plus de bénéfices au niveau local que des systèmes exploitant exclusivement la faune sauvage, le bétail ou l'agriculture. L'une des questions primordiales est le coût de la gestion sanitaire dans ces systèmes en relation avec la perception des communautés locales et les avantages que celles-ci peuvent dégager. L'éradication de la peste bovine en Afrique est un bon exemple de l'impact d'une maladie contagieuse dans ces systèmes. Cette maladie a été éradiquée de la plupart des pays africains qui sont en cours d'acquisition aujourd'hui des statuts indemnes de la maladie et de l'infection, conformément au protocole de l'OIE. Cependant, le virus persiste dans l'écosystème Somali pour des raisons encore inconnues; les hypothèses sont l'instabilité politique et/ou des dynamiques écologiques inconnues avec un rôle potentiel de la faune. Cette communication traite du processus utilisé pour contrôler la peste bovine dans ces écosystèmes mixtes et démontre comment la coexistence et l'utilisation de la faune sauvage et du bétail dépendent d'une bonne gestion du risque sanitaire comprenant: une bonne connaissance scientifique permettant une estimation correcte du risque sanitaire, une sensibilisation et un consensus sur les objectifs de production adaptés aux motivations économiques et, bien sûr, des services de santé animale capables de répondre efficacemen