Deux espèces reconnues de Diatraea spp (Lepidoptera) sont les foreurs principaux des tiges de canne à sucre en Guadeloupe. Une enquête sur le niveau d'attaque des ces bio-concurrents a été réalisée en Guadeloupe en mai 2002 afin d'évaluer leur rôle éventuel dans les difficultés d'extraction industrielle du sucre. Deux parcelles, sur les 15 inventoriées, ont montré un niveau supérieur à 5% d'entre-noeuds attaqués, seuil relatif de nuisibilité. Elles étaient situées dans la zone de production bananière de Capesterre-Belle-Eau. En 2003, les observations sur ces 2 parcelles ont montré une réduction d'au moins 70% de ces attaques. Une étude a été entreprise en 2004 afin de voir l'influence mutuelle sur la biodiversité de ces 2 cultures menées en rotation. Les données ont été obtenues par: i/ des dispositifs de captures des insectes au sol (tubes enterrés) ou sur le végétal (bandes de glu); ii/ des prélèvements de terre dont on a étudié les aptitudes trophiques des communautés bactérienne (test Biolog®). La diversité étudiée est plus grande sous culture de canne à sucre qu'en bananeraie. La macrofaune (insectes) est plus importante en canne à sucre, mais évolue rapidement après changement de culture. La diversité de la microfaune du sol, restaurée par la rotation canne, perdure sur plusieurs cycles de récolte de banane. Ces résultats militent pour favoriser la rotation canne à sucre/bananier.