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Des terres, des hommes et du riz à Madagascar : accès au capital foncier et performance économique

Dabat M.H., Razafindraibe R.. 2008. In : Sandron Frédéric (ed.). Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar. Paris : Karthala, p. 81-102.

Les Malgaches vouent un respect quasi-religieux à leur tanindrazana (terre des ancêtres). Elle est le ciment de l'unité du peuple. Son évocation dans l'hymne national, ou bien encore dans les devises des trois Républiques successives, illustre la place prépondérante tenue par la terre dans la vie de la nation (Rakotosihanaka, 1995). De même, cultiver le riz n'est pas une simple activité économique sur les Hautes Terres malgaches ; c'est un mode de vie, un fait culturel. Avoir une rizière est un élément matériel qui concrétise un certain statut social en milieu rural. La terre et le riz sont intimement liés, au coeur des vies économique, sociale et politique du pays. Il peut paraître paradoxal que l'accès à la terre puisse être questionné à Madagascar, pays peu soumis à la pression démographique en comparaison d'autres régions du monde1, où le droit coutumier est très vivace et où les textes fonciers favorisent théorique-ment l'appropriation de la terre par la population rurale (Ratiaray, 1989). Mais Madagascar n'échappe pas à la situation qui prévaut dans plusieurs pays du Sud: la croissance démographique, la dégradation de l'environnement, la mise en valeur des espaces urbains et ruraux et les mouvements migratoires, contribuent à faire du foncier une question de premier plan pour développer la production agricole et préserver les ressources naturelles.

Mots-clés : oryza; accès à la terre; utilisation des terres; madagascar

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