Foncier rural et migrants
Bertrand A.. 2008. In : Sandron Frédéric (ed.). Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar. Paris : Karthala, p. 123-145.
Comme le reste du monde, Madagascar est parcourue par d'incessantes migrations. Les mouvements de populations ne se résument pas à l'exode rural vers les grandes agglomérations, Antananarivo, Toamasina, Mahajanga, Fianarantsoa, etc. D'importants flux migratoires en provenance du Sud malgache, mais aussi du pays Betsileo ou de l'Imerina, parcourent les paysages de la côte Ouest, mais aussi ceux de la côte Est et irriguent souvent des zones reculées voire inaccessibles. Pour autant, les Malgaches constituent globalement un peuple sédentaire. Si l'on définit la migration comme un changement de district de résidence pour une période dépassant six mois, la proportion des individus ayant migré est de 7,8% seulement (INSTAT, 2006). Ce taux est plus élevé en milieu urbain qu'en milieu rural. Le taux de migrants en milieu urbain est particulièrement élevé dans certaines grandes agglomérations telles qu'Analamanga Urbain et Boeny Urbain. Les grandes villes attirent une part de la main-d'oeuvre sous employée des milieux ruraux. Néanmoins, l'exode rural reste actuellement contenu.
Mots-clés : migration; migration urbaine; population humaine; madagascar
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