L'effet mâle chez les petits ruminants. Synthèse
Meyer C., Djoko Teinkam D.. 2009. Montpellier : CIRAD, 24 p..
La reproduction des petits ruminants en pays tempérée est saisonnée. En milieu tropical, les variations saisonnières sont plus ou moins importantes. L'effet mâle consiste à séparer le troupeau de femelles des mâles puis à réintroduire ceux-ci. Cela aboutit à une synchronisation relative des chaleurs et des mises bas. Chez la brebis comme chez la chèvre, le mécanisme fait intervenir essentiellement des phéromones de la toison des mâles (des acides gras secrétés par les glandes sébacées) détectées par le tractus olfactif des femelles et agissant au niveau de l'hypothalamus puis par voie hormonale (GnRH, LH, FSH). Les autres sens interviennent aussi: vue, toucher, ouie. Divers facteurs modifient le résultat: lieu, espèce, race, rang hiérarchique, intensité de la stimulation, intensité de l'anoestrus, âge, pré-exposition, durée de la séparation, alimentation, stress, etc. Des traitements complémentaires à l'effet mâle augmentent son efficacité: injection de progestérone aux femelles, traitement photopériodique, traitement avec de la mélatonine, éponges imprégnées de progestagènes. Ainsi, l'effet mâle permet de synchroniser les chaleurs et les mises bas, et peut permettre d'avancer un peu la saison sexuelle ou de limiter les variations saisonnières de la reproduction. La méthode est bon marché et, seule, n'utilise pas d'hormone. Elle demande de bien connaître les variations saisonnières de l'activité sexuelle, d'utiliser des mâles actifs, et aussi une bonne organisation.
Mots-clés : ovin; caprin
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