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Answering the call! Adapting a traditional hunting practice to monitor duiker populations

Van Vliet N., Kaniowska E., Bourgarel M., Fargeot C., Nasi R.. 2009. African Journal of Ecology, 47 (3) : p. 393-399.

DOI: 10.1111/j.1365-2028.2008.00999.x

Dans plusieurs régions du bassin du Congo, les chasseurs utilisent traditionnellement le cri d'un céphalophe en danger pour attirer les animaux. Nous explorons la possibilité de standardiser cette méthode du cri pour améliorer les comptages par transects de jour. Notre étude montre que le cri est particulièrement efficace pour les espèces de céphalophes les plus communes Philantomba monticola, Cephalophus callipygus et Cephalophus dorsalis. Le cri augmente le nombre d'observations directes dans des forêts secondaires et contrebalance le biais dû à la densité de la végétation dans les comptages de jour classiques. La méthode est plus efficace pendant les quatre premières minutes d'appel, et entre 9H00 et 11H00 am, spécialement en saison sèche. La chasse qui a recours au cri n'augmente pas significativement le biais lie´ au sexe (plus de mâles tués) observe´ sans le cri. Compare´ aux comptages visuels de jour, la méthode du cri garantit une identification plus fiable de l'espèce parce que les animaux sont mieux vus et pendant plus longtemps. Dérivée d'une pratique traditionnelle, la méthode du cri peut être facilement adopte´e par les communautés locales dans des études participatives des céphalophes. Cependant, la méthode n'est pas recommandée lorsqu'il faut faire des études de plusieurs espèces ou lorsqu'il faut estimer les densités, parce que la surface étudiée par unité de cri est inconnue.

Mots-clés : antilope; méthode; enquête; population animale; bruit; gabon; cephalophus; philantomba

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