Depuis une quinzaine d'années, les invasions biologiques, animales et végétales, suscitent un intérêt majeur pour la recherche scientifique. Ce phénomène n'épargne aucune région du monde (zones tropicales et tempérées) et en particulier les milieux insulaires beaucoup plus fragiles que les écosystèmes continentaux. Les préjudices plus ou moins graves, peuvent être catastrophiques et irréversibles sur les écosystèmes naturels ou anthropisés. Dans les pâturages, les plantes envahissantes ont la faculté de prendre la place des espèces fourragères du fait de leur agressivité et de leur inappétibilité pour le bétail, ce qui entraîne de lourdes conséquences non seulement sur l'écologie mais également sur l'économie d'un territoire. Les espèces envahissantes constituent évidemment une grave menace pour la biodiversité. Contrôler les plantes envahissantes dans ces écosystèmes constitue un enjeu déterminant. L'atelier de travail régional sur les plantes envahissantes des espaces pastoraux a réuni à Koné (Nouvelle-Calédonie) des représentants des institutions de recherche et de développement françaises (Nouvelle-calédonie et Réunion), australiennes et du pacifique, travaillant dans les domaines de la maîtrise de la dégradation des ressources et des paysages par des espèces végétales envahissantes en zone d'élevage. Il en ressort un consensus général sur la nécessité de développer une démarche concertée et globale pour la gestion des plantes envahissantes dans les milieux agricoles, pastoraux et naturels de la Nouvelle Calédonie et de la région. Ceci implique la coordination des procédures, des compétences, des interventions, le soutien des instances politiques locales ainsi que l'adhésion et l'implication des acteurs professionnels et institutionnels concernés. Les recommandations spécifiques élaborées lors de cet atelier figurent à la fin de cet ouvrage.