Au Togo, la dégradation des conditions environnementales et la forte pression parasitaire ont orienté les travaux d'amélioration génétique du cacaoyer vers la sélection de matériel végétal productif et surtout résistant aux principaux aléas biotiques et abiotiques (sécheresse, pourriture des cabosses due à Phytophthora spp. et swollen shoot). Pour étudier les héritabilités de ces différents caractères, plusieurs plans de croisements ont été mis en place dans les années 1980. Parmi ces plans de croisements, un diallèle triangulaire à 12 géniteurs a été planté dans les trois principales zones de production du pays à savoir : Litimé, Kloto et Agou. Les essais ont été implantés en randomisation totale de parcelles mono-arbre. Les caractères étudiés sont la production, la résistance à la pourriture des cabosses due aux Phytophtora spp. et la résistance à la sécheresse. Les observations ont été faites sur plusieurs années afin d'obtenir des données fiables. Ces données permettent d'estimer au mieux les héritabilités individuelles et de sélectionner des familles ou des individus productifs ayant une faible sensibilité aux maladies et à la sécheresse. Les données ont été analysées avec le logiciel de génétique quantitative "Diogène". L'effet "famille" et les aptitudes générales à la combinaison sont toujours significatifs indiquant une transmission principalement additive des caractères étudiés. Les héritabilités sont dans l'ensemble significatives mais restent toutefois faibles. Le classement des géniteurs indique la supériorité des parents T86/45, Sca6, T85/799 et SNK64 pour les différentes variables de production et de résistance à la pourriture des cabosses tandis que les parents T60/887 et Sca6 confèrent à leurs descendances une moindre sensibilité à la sécheresse. Une interaction "génétique x environnement" est toutefois détectée ; il est donc nécessaire d'implanter les essais sur plusieurs lieux pour s'assurer de la fiabilité des sélections. De nouvelles familles