Evaluation de la résistance aux pesticides de différentes populations de Bemisia tabaci Genadius (Homoptera, Aleyrididae) en Afrique de l'ouest
Houndete T., Ketoh G.K., Glitho I.A., Hema O.S.A., Martin T.. 2009. In : Gestion des insectes ravageurs des cultures et vecteurs de maladies pour un environnement viable et une sécurité alimentaire en Afrique : Current developments. Abstracts of the 18th Conference of the African Association of Insect Scientists, 16-20 Novembe. Nairobi : African Association of Insect Scientists, p. 33-33. Conférence de l'Association Africaine des Entomologistes. 18, 2009-11-16/2009-11-20, Ouagadougou (Burkina Faso).
La mouche blanche Bemisia tabaci Gennadius (Homoptera, Aleyrodidae) est un des ravageurs les plus redoutés des cultures maraîchères et cotonnières. Ce ravageur a développé à travers le monde des résistances aux insecticides appartenant à plusieurs familles chimiques. Pour évaluer le statut de la résistance de B. tabaci en Afrique de l'Ouest, huit insecticides appartenant à cinq familles chimiques ont été testés au laboratoire. Les bioessais ont été réalisés sur des populations sauvages du ravageur collectées sur cotonnier au Bénin, au Togo et au Burkina Faso en utilisant la méthode par trempage de feuilles dans des solutions insecticides. En se référant aux valeurs des DL50s de la souche de référence Sud-S, les résultats ont montré que toutes les populations testées sont résistantes aux pyréthrinoïdes (deltaméthrine et bifenthrine) et aux organophosphorés (chlorpyriphos et diméthoate) utilisés depuis plus de vingt ans en Afrique de l'Ouest. Toutefois, les populations de B. tabaci du Burkina Faso ont été 5 à 9 fois pour les pyréthrinoïdes et 15 fois pour les organophosphorés plus résistantes que celles du Bénin. Les populations du Togo ont montré un niveau de résistance intermédiaire. Les populations du Burkina Faso sont également résistantes à l'endosulfan et aux néonicotinoïdes (acétamipride et thiaméthoxame) contrairement à celles du Togo et du Bénin. Seul le pymétrozine a montré la même efficacité sur toutes les populations. Les populations du Bénin plus sensibles pour la plupart des insecticides testés, leurs DL50s ont été utilisées comme référence pour établir les facteurs de résistance. Ces résultats montrent que la pression de sélection exercée par les traitements chimiques sur les populations de B. tabaci serait beaucoup plus forte au Burkina Faso jusqu'à entraîner aussi de résistance aux néonicotinoïdes d'utilisation récente voire jamais encore utilisées. L'implication des résultats pour le contrôle des infestations au champ en particulier sur cotonnier et
Mots-clés : bemisia tabaci; culture maraîchère; gossypium; résistance aux pesticides; bénin; burkina faso; togo; afrique occidentale
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