L'adoption de l'hévéaculture en Côte d'Ivoire. Prix, imitation et changement écologique
Ruf F.. 2009. In : INRA ; SFER ; CIRAD. 3èmes Journées de recherches en sciences sociales, Montpellier, France, 09 au 11 décembre 2009. s.l. : s.n., 22 p.. Journées de recherches en sciences sociales. 3, 2009-12-09/2009-12-11, Montpellier (France).
La culture de l'hévéa en Côte d'Ivoire démarre dans les années 50, devant peu aux politiques publiques avant et après l'indépendance. Il s'agit alors surtout d'initiatives de sociétés privées. La première tentative d'introduire l'hévéa en tant que culture, arbre planté, en agriculture familiale date des années 70, avec un appui alors timide des politiques publiques, alors plus préoccupées de cacao. On semble alors au bord de l'échec. Les politiques se renforcent néanmoins, dans les années 80, en partie portées par les Bailleurs de fonds. L'hévéaculture familiale témoigne alors d'une première dynamique. Puis au début des années 1990, les vents de la libéralisation entraînent le désengagement de l'Etat. Bien des observateurs s'attendent à un effondrement de la production villageoise. Au contraire, les investissements reprennent de plus belle, hors-projet, sans aide publique. En 2008, la Côte d'Ivoire produit 200.000 tonnes dont plus de la moitié par les plantations familiales. Les plantations industrielles sont distancées et les sociétés privées l'ont très bien compris : leur stratégie évolue vers l'achat de caoutchouc à l'extérieur de leurs plantations, principalement dans les villages. La question de l'efficacité des projets et des politiques publiques, au regard des dynamiques spontanées, est posée. En corollaire, comment expliquer des dynamiques d'adoption spontanées aussi fortes ? L'appel du marché serait-il suffisamment puissant ? Ces questions sont traitées dans la région de Gagnoa, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, région qui a bénéficié d'un des derniers projets officiels, de 1988 à 1990. L'enquête est conduite dans 5 villages, sur 350 exploitations en 2008. L'échantillon est construit à partir d'une première enquête conduite en 2000, auprès de 100 planteurs qui avaient déjà adopté l'hévéa à l'époque. L'étude porte sur les conditions qui permettent aux planteurs d'adopter l'hévéa malgré l'arrêt des projets. Les résultats confirment certes l'importance
Mots-clés : hevea brasiliensis; côte d'ivoire
Documents associés
Communication de congrès