Recomposition des dispositifs assurant les services aux agriculteurs en zone cotonnière du Nord-Cameroun
Bourou M., Havard M.. 2010. In : Colloque SFER Conseil en agriculture : acteurs, marchés et mutations, Dijon, 14 et 15 octobre 2010. s.l. : s.n., 13 p.. Colloque SFER Conseil en agriculture : acteurs, marchés et mutations, 2010-10-14/2010-10-15, Dijon (France).
Ces deux dernières décennies, en zone cotonnière du Nord Cameroun, les changements du paysage agricole marqué par le désengagement de l'Etat, ont entraîné la recomposition des dispositifs assurant les services aux agriculteurs. De nouvelles approches d'intervention sont proposées par de nouveaux acteurs, avec une reconnaissance plus ou moins forte de l'Etat. Le repérage historique est marqué d'abord par le système d'encadrement descendant et normatif géré par les organismes de l'Etat, s'appuyant sur l'approche " Formation et Visites ", remplacé progressivement par des approches se voulant plus participatives, où la co-production de savoir est désormais admise. Pour appréhender la recomposition de ces dispositifs, l'institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), a réalisé en 2007-2008 au moyen d'une étude bibliographique et d'enquêtes, la caractérisation et le fonctionnement de six des quinze dispositifs identifiés, en mettant l'accent sur la mise en oeuvre des services proposés. Les conditions d'émergence, d'évolution et de fonctionnement de ces dispositifs ont été analysées. Trois types d'acteurs en charge du pilotage des dispositifs sont identifiés : i) organisme publique, ii) organisme à but non lucratif, iii) organisation paysanne faîtière. Trois approches de mise en oeuvre des services caractérisées par une implication croissante de producteurs et deux types de services sont déployés : services matériels dits rémunérateurs (crédits, stockage et commercialisation des produits), services non matériels (formation, vulgarisation, conseil). Les cibles de ces dispositifs sont identifiées : femmes, paysans, individus, agriculteurs, éleveurs, groupements de producteurs. Bien que la participation des paysans dans la vie des dispositifs croît, cinq des six dispositifs analysés demeurent fragiles car les financements reposent essentiellement sur des ressources financières extérieures irrégulières, et les ressources humaines compétentes sont insuffisantes. Le
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