La durabilité de la culture continue à long terme dans les programmes rizicoles irrigués est toujours incertaine. Les effets de 18 années de culture continue du riz de bas-fond irrigué sur les sols et les rendements ont été étudiés dans deux expérimentations de fertilité à long terme (EFLT) dans le delta et dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal (VFS) en Afrique de l'Ouest. Le riz a été planté deux fois dans l'année - pendant la saison sèche et chaude (SSC) et pendant la saison humide (SH) avec différents traitements d'engrais. Le carbone organique du sol (COS) en jachère variait de 7,1 g kg-1 dans la moyenne vallée à 11 g kg-1 dans le delta. La culture du riz a maintenu et augmenté le COS à Ndiaye et Fanaye, respectivement et les traitements d'engrais n'ont pas affecté le COS. Le faible taux de P du sol extractible en condition de jachère (4 à 5 mg P kg-1) a doublé avec la riziculture avec les applications de l'engrais NPK. Sans engrais, les rendements de riz ont varié pendant la saison humide de 3,9 à 7,3 Mg ha-1 dans le delta et de 2,2 à 8 Mg ha-1 dans la moyenne vallée. Sans engrais, les rendements ont baissé de 60 kg ha-1 (1,5 %) et 115 kg ha-1 (3 %) à Fanaye et Ndiaye, respectivement. Les baisses annuelles de rendements les plus élevées de 268 kg ha-1 (3,6 %) et 277 kg ha-1 (4,1 %) ont été observées dans les parcelles sans P et K à Fanaye et Ndiaye, respectivement. Les rendements de riz étaient maintenus seulement avec l'application de l'engrais NPK d'au moins 60 kg de N, 26 kg de P et 50 kg de K ha-1. Il a été conclu que la double culture du riz irrigué ne fait pas baisser le COS, et que les applications saisonnières de l'engrais NPK ont permis de maintenir les rendements de riz pendant plus de 18 ans.(Texte intégral)