Les plantes invasives constituent un phénomène très répandu dans le monde et qui entraîne des problèmes environnementaux majeurs avec des perturbations importantes sur les diversités végétale et microbienne des sols des différents écosystèmes. La subéraie (forêt de chêne liège, Quercus suber) du Parc National d'El- Kala, au Nord -Est de l'Algérie est touchée par ce phénomène d'invasion par un arbre exotique d'origine australienne: Acacia decurrens. Avec son développement et sa croissance rapides, cet acacia menace le chêne liège et fragilise ainsi les écosystèmes naturels du parc. Notre étude vise à évaluer les transformations induites par A. decurrens sur la chimie et la microflore du sol (particulièrement les communautés des champignons mycorhiziens) et d'en mesurer les conséquences sur la régénération de chêne liège. Pour la réalisation de ce travail une série d'échantillonnage de sol et des racines a été effectuée dans trois sites dans le Parc National d'El- Kala : forêt de chêne liège (Q. suber), forêt mixte de chêne liège et A. decurrens et forêt pure d'A. decurrens. Plusieurs analyses seront effectués sur ces échantillons: analyses physicochimiques, analyses moléculaires (PCR- séquençage, DGGE: Denaturing Gradient Gel Electrophoresis), analyses d'activité métaboliques et enzymatiques et analyses des mycorhizes. Des résultats préliminaires des analyses du sol montrent des différences remarquables entre les trois types du sol, concernant les analyses des mycorhizes; on a observé la présence des ectomycorhizes et des endomycorhizes sur les racines de chêne liège et d'acacia. Les premiers résultats de séquençage des produits de PCR des bactéries nodulant l'acacia montrent que l'A. decurrens est nodulé par les genres Bradyrhizobium et Rhizobium.