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Structuration génétique des populations et compétition larvaire au sein du complexe des Dacini

Jacquard C., Quilici S., Deguine J.P., Delatte H.. 2011. In : Deguine Jean-Philippe (ed.). GAMOUR Gestion agroécologique des mouches des légumes à la Réunion. Actes du séminaire final : restitution, bilan et perspectives, Saint-Pierre, 21-24 nov. 2011. Saint-Denis : Projet ePRPV, 1 p.. Séminaire final du projet GAMOUR, 2011-11-21/2011-11-24, Saint-Pierre (Réunion).

À La Réunion, les cultures de cucurbitacées subissent des dommages considérables en raison de l'attaque de mouche des fruits (Diptera : Tephritidae). Un complexe de trois espèces (Bactrocera cucurbitae, Dacus ciliatus et D. demmerezi) coexistant sur l'île est capable d'infester 16 espèces différentes de cucurbitacées. Une meilleure connaissance de l'écologie et de la génétique des populations est une condition préalable pour développer des méthodes de gestion rationnelles et durables contre ces ravageurs. Nos objectifs sont de (i) décrire la variabilité génétique présente chez B. cucurbitae et tenter de retracer ses processus de colonisation ; (ii) d'évaluer l'impact de la compétition larvaire pouvant exister au sein d'un même fruit hôte, tant au niveau intra- qu'interspécifique. Afin d'étudier la variabilité génétique et la structuration des populations de B. cucurbitae, des cucurbitacées infestées cultivés et sauvages ont été récoltées selon un gradient altitudinal pendant l'été et l'hiver 2009, puis ramenées au laboratoire et conservées jusqu'à l'émergence des adultes. Pour mesurer les effets de la compétition larvaire sur le taux de survie des larves et sur le poids des pupes, des infestations artificielles de courgettes ont été réalisées avec des larves de stade L1 selon cinq niveaux d'infestation. Nous avons montré l'existence d'une population bien différenciée de B. cucurbitae à La Réunion. Le continent africain semble être le point d'entrée majeur des invasions. D'autre part, nous avons mis en évidence l'existence de stratégies différentes des larves de ces trois espèces, face à une augmentation de la compétition au niveau intra- et interspécifique au sein d'un même fruit hôte. Alors que les larves de B. cucurbitae maintiennent une bonne survie, celles de D. demmerezi montrent une augmentation de la mortalité, mais le poids des pupes qui survivent demeure élevé.

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