Pastoralisme en zone sèche : Le cas de l'Afrique subsaharienne
Toutain B., Marty A., Bourgeot A., Ickowicz A., Lhoste P., Ancey V., Begni G., Bellefontaine R., Bied-Charreton M., Bonnet B., Chassany J.P., Cornet A., Dutilly-Diane C., Malagnoux M., Wane A.. 2012. Montpellier : CSFD, 60 p.. (Les dossiers thématiques : CSFD, 9).
L'élevage pastoral exploite directement des espaces naturels spécifiques souvent pauvres, les parcours. Il est obligatoirement mobile (transhumances). Il continue à progresser en Afrique subsaharienne et à faire vivre de très nombreux pasteurs, à pourvoir le marché en produits animaux et à soutenir des sociétés pastorales spécialisées. Il s'avère particulièrement pertinent dans les régions tropicales sèches. Les techniques d'élevage s'adaptent en permanence aux conditions ambiantes extrêmement variables, qu'il s'agisse de la répartition spatiale des ressources (fourrage, eau) ou des contextes sanitaires, sociaux et économiques. Le pastoralisme, pourvoyeur de viande, y compris pour l'exportation, joue un rôle important dans l'économie agricole des pays sahéliens. Comme mode de mise en valeur, il participe à la stabilisation sociale et à la paix dans les terres marginales sèches. Malgré ses avantages, le pastoralisme subsaharien devient difficile à pratiquer. L'aggravation récente des crises climatiques lui a fait payer un lourd tribut. Les droits collectifs sur les parcours sont insuffisamment reconnus et protégés du point de vue légal face à l'extension de l'agriculture ou l'accaparement des terres par des investisseurs. Pour s'adapter, le pastoralisme subsaharien a beaucoup évolué : progression des transhumances vers de nouveaux espaces, sédentarisation partielle des familles et diversification des revenus. Le bétail modifie à long terme l'évolution des écosystèmes pâturés (sol, végétation, biodiversité), mais ces impacts revêtent aussi certains avantages (transferts de fertilité au sol, dispersion de semences, maintien et entretien de milieux naturels). Les dégradations du milieu, qui à l'extrême mènent à la désertification, relèvent le plus souvent de surexploitations localisées ou de mauvaise gestion, défavorables à terme au pastoralisme et dont il convient de rechercher les causes. Les conditions d'un pastoralisme durable dépendent pour beaucoup des politiques
Mots-clés : pastoralisme; société pastorale; zone aride; désertification; développement durable; changement climatique; sécheresse; impact sur l'environnement; gestion des ressources naturelles; agroécosystème; groupe d'intérêt; transhumance; parcours; famille; droit; législation; bétail; marketing; colonisation rurale; trouble social; sahel; afrique au sud du sahara
Documents associés
Document technique
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Ancey Véronique — Es / UMR ART-DEV
- Dutilly Céline — Es / UMR MOISA
- Ickowicz Alexandre — Es / UMR SELMET
- Wane Abdrahmane — Es / UMR SELMET