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Effets des arbres d'ombrage sur les bioagresseurs de Coffea Arabica

Mouen Bedimo J.A., Dufour B.P., Cilas C., Avelino J.. 2012. Cahiers Agricultures, 21 (2-3) : p. 89-97.

DOI: 10.1684/agr.2012.0550

Le caféier Coffea Arabica est une plante ombrophile originaire d'Afrique. Sa culture s'est développée en dehors de sa zone d'origine dans le cadre de systèmes intensifs de type " plein soleil ", notamment sur le continent américain \; cependant dans de nombreuses régions, elle est restée associée à des arbres d'ombrage. La culture en plein soleil a permis d'accroître les productions, mais ses exigences en intrants la rendent dépendante de l'agrochimie. Aujourd'hui, la culture du caféier sous ombrage est étudiée en tant que système agro-forestier dans le but d'obtenir une production à la fois durable et respectueuse de l'environnement. L'effet de l'ombrage sur les populations de bioagresseurs a fait l'objet de plusieurs études conduites dans des situations écologiques très diverses. Cette synthèse permet de mettre en relief les effets directs ou indirects de l'ombrage sur le développement des principaux bioagresseurs du caféier. Les arbres d'ombrage peuvent affecter indirectement le développement des bioagresseurs via des modifications de la physiologie et de la croissance de la plante hôte, ou via la stimulation de l'activité des organismes bénéfiques. Ils peuvent l'affecter directement par des effets barrière ou des modifications du microclimat. On montre ainsi que l'ombrage permet de limiter la dispersion de Colletotrichum kahawae, agent causal de l'anthracnose des baies en interceptant les gouttes de pluie. Mais l'introduction de biodiversité végétale dans un système ne l'assure cependant pas d'être plus sain. Les arbres d'ombrage peuvent aussi avoir des effets indésirables. Certaines espèces sont, par exemple, des plantes hôtes des bioagresseurs du caféier, et les mêmes modifications du microclimat défavorables à certains bioagresseurs peuvent en favoriser d'autres. En conclusion, il est montré que les connaissances acquises peuvent être mises à profit pour gérer l'ombrage, dans le but de réduire l'impact des bioagresseurs Une approche " cortège parasitaire " pa

Mots-clés : coffea arabica; culture sous couvert végétal; ombrage; agroforesterie; choix des espèces; agroécosystème; agrobiodiversité; maladie des plantes; contrôle de maladies; ravageur des plantes; lutte antiravageur; étude de cas; colletotrichum; rouille; scolytidae; fertilité du sol; pluviométrie; cameroun; colletotrichum kahawae

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