Il ne s'agit pas ici de traiter de l'enrichissement des forêts dégradées par des plantations forestières, ni de traiter de l'agroforesterie au sens de l'introduction de l'arbre dans les terroirs agricoles, même si ces activités sont très importantes. Il s'agit ici de création d'une nouvelle ressource ligneuse et/ou énergétique et donc d'un changement d'usage de terres sans altérer, ou concurrencer en théorie, la satisfaction des besoins vitaux des populations. Ce document présente les dynamiques historiques de plantations en Afrique durant les quarante dernières années (1970/2010) en tentant de souligner les points marquants intervenus durant ces décennies qui expliquent les tendances selon les sous-régions. Ceci permet d'introduire les opportunités nouvelles créées par les mécanismes financiers induits par le Protocoles de Kyoto et les négociations post-Kyoto (MDP, REDD et marchés volontaires). Dans une seconde partie, une étude prospective portant sur les disponibilités des terres susceptibles de recevoir des plantations dans les quarante prochaines années (2010/2050) est réalisée à partir des scénarios socio-économiques du GIEC en utilisant le modèle IMAGE 2.2. Les résultats en termes de surfaces et de localisation sont présentés à l'échelle du continent africain, selon les gammes pluviométriques P<400mm, 400<P<600mm, 600<P<800mm, 800<P<1000mm et P<1000mm et dans une cohérence géopolitique par groupes de pays pertinents (Bord méditerranée, CILSS, IGAD, CEDEAO hors CILSS, Bassin du Congo, SADC hors RDC et Afrique du Sud). Les critères de disponibilités des terres pour une valorisation forestière ou énergétique sont discutés en se fixant des règles contraignantes qui interdisent des plantations de ce type sur les terres à potentialités agricoles ou pastorales et sur des écosystèmes forestiers naturels dégradés ou pas. En regard des démarches de type REDD+, ce type de modèle laisse apparaître des valorisations intéressantes pour l'ensemble de