Produits tropicaux
Voituriez T.. 2013. In : Cyclope 2013 : les marchés mondiaux.."Crises et châtiments". Paris : Economica, p. 334-337. (Cyclope).
Les marchés de produits tropicaux ont été en 2012 en net repli. Le cours des boissons tropicales (café, cacao, thé) perd 20 %, l'huile de coco perd 35 % de sa valeur, l'huile de palme plus de 10 %, le groupe composé du coton, du caoutchouc et du tabac recule de près de 30 %. Au terme de l'année, le niveau des prix reste soutenu mais les marchés semblent avoir perdu leur boussole. Les niveaux de revenu atteints dans les pays de l'OCDE et leur faible progression attendue offrent peu de perspectives de croissance des débouchés à ces produits et conduisent les opérateurs à privilégier les nouveaux marchés émergents et leur propre marché intérieur, plus dynamiques. Reste que les filières se sont organisées historiquement autour de cet axe Nord-Sud, aujourd'hui désuet : le capital investi par les industriels des produits tropicaux provient pour l'essentiel des pays de l'OCDE ; de même, le marketing de ces produits est-il tourné en priorité encore aujourd'hui vers le consommateur des métropoles européennes et nord-américaines. Les marchés sanctionnent l'inertie de l'économie matérielle : c'est à cette dernière de s'ajuster, aux filières de se réorganiser, afin de répondre au plus vite aux nouvelles demandes et chasser le spectre insistant d'une " malédiction des matières premières " attachée aux produits tropicaux.
Mots-clés : produit agricole; zone tropicale; marché mondial; café; prix; filière
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- Voituriez Tancrède — Es / UMR ART-DEV