L'antibiorésistance est aujourd'hui un problème de santé publique mondial. Le transfert à l'homme des bactéries résistantes ou de leurs gènes de résistance via la chaîne alimentaire et l'environnement constitue une des voies de propagation majeure de l'antibiorésistance. Ainsi les aliments d'origine animale ou végétale contaminés par des bactéries pathogènes ou opportunistes résistantes aux antibiotiques (Escherichia coli, Campylobacter spp., Salmonella spp., Staphylococcus aureus etc) constituent un risque sanitaire important. En conséquence, il est préconisé de promouvoir l'utilisation raisonnée des antibiotiques dans les élevages et de développer des alternatives permettant de réduire leur pression de sélection. A cet égard, les extraits de plantes sont généralement considérés comme une source riche en composés antimicrobiens qui ont été largement étudiés, et sur lesquels sont basées les médecines traditionnelles. Les interactions (synergie, antagonisme) entre différents extraits de plantes sont des facteurs importants à considérer dans la sélection des composés actifs car ils déterminent l'efficacité des traitements à base de plantes. Des exemples seront donnés à partir de nos recherches appliquées à l'aquaculture, sachant que ce secteur a connu une importante intensification au Vietnam, avec les problèmes inhérents à l'usage abusif des antibiotiques (résidus, résistance).