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Etude préliminaire de l'importance de la cysticercose porcine en abattoir à Antananarivo, Madagascar

Rasamoelina-Andriamanivo H., Rasamoelina E.O., Porphyre V.. 2014. Revue d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux, 67 (3) : p. 112-112. Journées scientifiques QualiREG. 3, 2013-11-19/2013-11-21, Saint-Pierre (Réunion).

DOI: 10.19182/remvt.10169

La cysticercose est une maladie parasitaire largement répan¬due dans les pays en développement d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie. Cette maladie tropicale négligée représente une contrainte économique forte pour la filière porcine et un grave problème de santé publique à Madagascar. Plusieurs cen¬taines de cas humains sont enregistrés chaque année dans les hôpitaux de la capitale malgache. Les éleveurs ruraux classent la cysticercose à la première place, devant les pestes porcines du fait de sa fréquence et de la perte économique qu'elle engendre. Cependant aucune donnée fiable sur l'importance réelle de la maladie chez le porc n'est disponible actuellement. Dans cette étude, les objectifs ont été, d'une part, d'évaluer l'importance de la cysticercose porcine dans les abattoirs qui approvisionnent les marchés d'Antananarivo et, d'autre part, d'identifier ses facteurs de variation. Un suivi d'abattoirs a été mis en place à partir de mars 2013 pour une durée d'un an. Deux principaux lieux d'abattage à Antananarivo ont été choi¬sis. Une inspection de tous les porcs abattus et la collecte des données sur les facteurs de variation (race, origine, sexe, date) ont été effectuées. Après six mois de suivi, les résultats intermédiaires ont concerné l'abattoir d'Ankadindratombo. Sur 2 904 porcs abattus, issus de 12 districts répartis dans toute l'île, la prévalence de la cysti¬cercose a été de 3,9 p. 100. L'incidence mensuelle a été de 19 porcs infestés. Parmi les facteurs de variation, la prévalence a varié selon les districts d'origine de 0 à 6 p. 100 (figure 1). Juillet a été le mois le moins à risque (odds ratio = 0,46 ; p = 0,05). La race locale a été plus à risque que les phénotypes exotiques (odds ratio = 2,40 ; p < 0,001). Bien qu'en attente de données complètes, ces résultats confirment dès à présent l'importance de la maladie chez le porc.

Mots-clés : viande porcine; surveillance; biosécurité; cysticercose; taenia solium; abattoir; hygiène de la viande; porcin; contamination biologique; provenance; distribution géographique; enquête organismes nuisibles; inspection des viandes; madagascar; sécurité des aliments

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