Les paiements pour services environnementaux : repères pour l'action fiche n°6
Le Coq J.F., Méral P.. 2013. Montpellier : SERENA, 8 p..
Le principe de paiement pour services environnementaux (PSE) est ancien, mais les définitions actuelles et l'engouement pour cet outil sont récents. D'abord développée dans le domaine forestier, l'idée de PSE gagne progressivement d'autres écosystèmes comme l'écosystème cultivé (agriculture) ou les écosystèmes marins. Propulsé par l'intérêt de renouveler les formes d'appui à la conservation et aussi par l'agenda lié au changement climatique, le terme de PSE est parfois utilisé pour reformuler des dispositifs existants, ce qui crée de nombreuses confusions. Le principe du PSE est pourtant simple (voire simpliste): il s'agit de rémunérer les usagers du sol pour les services écosystémiques (SE) qu'ils produisent et de faire payer les bénéficiaires de ces SE. Toutefois, la définition des PSE fait l'objet de nombreuses controverses liées à la diversité des formes de PSE. De nombreuses typologies et classifications pour différencier les PSE permettent de mieux appréhender la diversité des dispositifs empiriques existants. Les PSE font l'objet de débats en termes d'efficacité et d'efficience, ainsi que d'équité et d'effet sur la pauvreté et les inégalités. Dépendant de facteurs locaux, les résultats des PSE ne peuvent être totalement prévus. Cet instrument doit être resitué dans son contexte socio-économique et politique, tant pour sa définition que pour sa mise en oeuvre. Les PSE ne constituent pas une panacée, mais un (nouvel) instrument qui permet de repenser les relations entre acteurs des sociétés autour de la conservation des ressources naturelles et des écosystèmes, au sein d'un ensemble d'instruments existants.
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