Produits tropicaux
Voituriez T.. 2014. In : Chalmin Philippe (dir.). Cyclope 2014 : les marchés mondiaux. "Dans le rêve du pavillon rouge". Paris : Economica, p. 374-378. (Cyclope).
Les marchés de produits tropicaux ont été en 2013 en repli plus ou moins marqué, à l'exception du flamboyant cacao dont les cours ont bondi de 25 % sur l'année à Londres comme à New York, et dans une moindre mesure de l'huile de palme dont les cours se sont stabilisés. Après l'épisode brutal de hausse des prix des années 2007-2008 qui, certes, avait moins affecté ces produits que les autres matières premières - agricoles comme non agricoles -, les marchés tropicaux semblent pour la plupart d'entre eux renouer avec leurs vieux démons. Excès d'offre, faible rendement financier, désintérêt des investisseurs, concentration économique des opérateurs. Pour soutenir le marché, on reparle même d'empiler les stocks. Les" matières premières" dont on a un peu vite écrit qu'elles constituaient une classe homogène d'actifs, au sens financier du terme, rassemblent en réalité des marchés de produits aux évolutions contrastées. Un fait têtu et saillant, persistant avant comme après la hausse de 2006-2008, reste que parmi ceux-ci, les marchés des produits tropicaux semblent les plus impropres à s'autoréguler. Le krach menace toujours. Et les embellies sont rares, comme si, plus que pour toute autre commodité (" une commodité est une chose qui vous fait mal lorsqu'elle vous tombe sur le pied" selon la définition apocryphe), la gravité l'emportait sur toute autre considération, tirait vers le bas les anticipations et refroidissait les passions.
Mots-clés : produit agricole; zone tropicale; marché; prix; stock; produit alimentaire; produit non alimentaire
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- Voituriez Tancrède — Es / UMR ART-DEV