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Quelles stratégies mettre en oeuvre pour une gestion agroécologique de l'enherbement en vergers ?

Lavigne C., Emonide S.. 2013. In : Conférence finale du projet DEVAG Réseau caribéen pour le développement de systèmes horticoles agroécologique. s.l. : s.n., 1 p.. Conférence finale du projet DEVAG, 2013-12-05, Schoelcher (Martinique).

Les vergers antillais, souvent composés de limettiers de Tahiti (Citrus latifolia), et de goyaviers (Psidium guajava) sont généralement situés dans des zones peu mécanisables, pentues ou pierreuses, les zones plus planes étant réservées aux grandes cultures, banane et canne à sucre. Compte tenu de la pluviosité en zone tropicale humide, le contrôle de l'enherbement est un poste difficile du plan de charge de l'agriculteur, si l'on écarte l'usage des herbicides chimiques. Le contrôle chimique de l'enherbement conduit à une érosion rapide des sols déjà peu profonds, et à une pollution des eaux de surface. Le contrôle mécanique à la débroussailleuse est pénible et coûteux en main d'oeuvre (de 6 à 8 opérations par an). L'utilisation de plantes de couverture, choisies parmi les graminées (Poaceae) ou les légumineuses (Fabaceae), représente une alternative intéressante à la lutte chimique contre les adventices, à condition qu'elles répondent à un cahier des charges précis, selon une approche multicritères, notamment en matière de vitesse de recouvrement du sol après le semis pour concurrencer la croissance des adventices, de biomasse produite pour permettre une circulation aisée, de capacité de repousse après un fauchage, de capacité à supporter le piétinement et le roulage, et de pérennité de cette strate herbacée. Le statut d'hôte des ravageurs, la capacité de fixation symbiotique de l'azote, la volubilité du feuillage et la concurrence vis-à-vis de la culture de rente pour l'eau et les éléments minéraux sont également étudiés. Une évaluation de nombreuses espèces, locales ou introduites, en station expérimentale comme chez des producteurs, ayant pour objectif de tester la possibilité d'adoption d'un tel mode de gestion de l'enherbement, indiquent qu'une seule espèce ne peut pas répondre à toutes les exigences. Les expérimentations en cours montrent qu'une couverture herbacée composée de plusieurs genres et espèces appartenant aux deux familles retenues, a un comporteme

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