Du fait de leur infime taux de régénération, des pratiques humaines et du changement climatique, sans intervention efficace, les arganiers répartis dans la Wilaya de Tindouf sont condamnés à disparaître. La régénération naturelle dans ces vallées est très rare et si exceptionnellement elle a lieu, le parcours des caprins et des camélidés et l'aridité ambiante ne permettent pas le développement des plantules. Si la régénération in situ est à encourager, il est indispensable de prévoir des plantations in et ex situ réalisées selon des normes strictes. Les auteurs énumèrent les divers problèmes qui restent à régler pour la conduite des plantules en pépinières et en plantations. Les principaux et récents résultats internationaux relatifs aux arganiers sont rappelés dans cet article, notamment en matière de multiplication végétative. En conclusion, les auteurs préconisent d'adopter une démarche innovante et raisonnable et un ensemble d'actions que les chercheurs et le Gouvernement algériens peuvent mener à bien pour sauvegarder l'arganeraie de Tindouf et implanter des vergers (de semis et de clones) ex situ dans des zones climatiques plus arrosées et à l'abri de gelées trop intenses.