Accompagner l'innovation en agriculture de conservation : quels apports des agronomes du système de culture ?
Naudin K., Le Gal P.Y., Ranaivoson L., Scopel E.. 2015. Agronomie, Environnement et Sociétés, 5 (2) : p. 39-46.
Dans les pays du sud en général, et en Afrique sub-saharienne en particulier, l'adoption de systèmes de culture innovants en agriculture de conservation (AC) est souvent limitée par la concurrence pour les résidus de culture avec l'élevage. De plus, les bénéfices attendus de l'AC peuvent varier fortement en fonction de la quantité de résidus conservée. Par exemple, la réduction du ruissellement et de l'érosion peut être effective avec moins de 3 t/ha de mulch alors qu'il faudra plus du double pour avoir un effet significatif sur les adventices. D'autre part, la question des usages multiples des résidus doit être traitée à l'échelle de l'exploitation et du territoire. Certaines études à ces échelles font ressortir les contraintes à la pratique des AC, d'autres mettent en avant les complémentarités possibles et notamment les gains mutuels entre agriculture et l'élevage. Pour accompagner la prise de décision des acteurs, paysans ou structures d'appui, nous concluons en proposant un cadre d'analyse commun des fonctions agroécologiques de l'AC.
Mots-clés : agroécologie; agroécosystème; innovation; déchet agricole; plante fourragère; biomasse; fertilité du sol; engrais vert; travail du sol minimal; couverture végétale; afrique au sud du sahara
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Article (b-revue à comité de lecture)
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Naudin Krishna — Persyst / UPR AIDA
- Ranaivoson Lalaina — Persyst / UPR AIDA
- Scopel Eric — Persyst / UPR AIDA