Les réseaux de haies sont emblématiques de la connectivité écologique dans les paysages agricoles. Leur étude, dès le renouveau de l'écologie du paysage, a permis de mettre en évidence le rôle de ces structures paysagères sur la biodiversité. Or, la caractérisation des haies et des réseaux de haies est souvent restée qualitative (présence, absence, dense, peu dense etc.) et très limitée spatialement (relevés de terrain effectués sur quelques haies). Cependant, une quantification de la structure des haies et des réseaux à différents niveaux scalaires est désormais possible en exploitant des images acquises les nouveaux capteurs radar satellitaires à Très Haute Résolution Spatiale (THRS). En effet, l'utilisation de paramètres issus du signal radar permet de quantifier finement l'hétérogénéité des structures végétales à travers des variables telles que la fragmentation de la canopée et la discontinuité des haies à l'échelle de la haie ou du réseau de haies. L'objectif de ce travail est d'évaluer la fonctionnalité des haies en mettant en relation des métriques paysagères dérivées d'images radar et optiques THRS décrivant la structure du réseau bocager et la structure interne de la canopée des haies et la distribution spatio-temporelle d'un modèle espèce. Le site d'étude est localisé au sein de la Zone Atelier Armorique, où depuis 2007, des suivis de peuplements de carabiques sont effectués dans un réseau de haies. Notre présentation porte sur l'analyse statistique des relations entre des métriques paysagères dérivées d'images TerraSAR-X, SPOT-5 et photographies aériennes acquises en 2013 et des espèces de carabiques forestiers à différentes échelles spatiales. Les résultats montrent que la densité du réseau de haies à une échelle très locale permet d'expliquer environ 50% de la variance de distribution des peuplements de carabiques forestiers. Les données radar à très haute résolution permettent de détecter finement les discontinuités aux échelles de la haie et du résea