Impacts anthropiques sur les termes du bilan hydrologique d'un aquifère alluvial dans le Nordeste semi-aride, Brésil
Burte J., Coudrain A., Frischkorn H., Chaffaut I., Kosuth P.. 2005. Hydrological Sciences Journal, 50 (1) : p. 95-110.
L'exploitation d'un aquifère alluvial (2 × 106 m3) bordant un cours d'eau non pérenne a été développée à partir de 1998 dans la Vallée du Forquilha (Quixeramobim, Etat du Ceará) à titre expérimental. A cette fin, 165 puits ont été forés sur les 23 km de la vallée pour alimenter 500 familles et exploitations agricoles. Des suivis piézométrique et hydrochimique mensuels (2000–2003) montrent des variations saisonnières du volume d'eau contenu au sein de l'aquifère (35%) et de la conductivité moyenne de ses eaux (800–1200 µS cm-1). Un modèle hydrogéologique conceptuel a été développé. L'analyse des données et des simulations met en évidence que la recharge de l'aquifère provient essentiellement des apports de la rivière en saison des pluies, qui est de l'ordre de 1% de la pluie sur le bassin versant (195 km2). Les pompages sont à l'origine d'un accroissement de la recharge de 30 à 60%. Le modèle permet de proposer des scénarios d'exploitation durable de la ressource en eau sur le bassin versant. Ainsi, pour la période de 1970 à 1988, des simulations montrent qu'il aurait été possible de maintenir des cultures irriguées sur 75 ha pendant 80% du temps. Pendant les 20% complémentaires, le niveau d'eau étant trop bas, les agriculteurs auraient dû diminuer les surfaces irriguées.
Mots-clés : bilan hydrique; aquifère; impact sur l'environnement; facteur anthropogène; modélisation environnementale; zone semi-aride; climat semi-aride; brésil
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Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Burte Julien — Es / UMR G-EAU