Un cas d'école pour l'influence des stress épigénétiques sur le phénotype : le palmier à huile
Lippens R., Leclercq J., Summo M., Lopez D., Jacob F., Jaligot E.. 2020. Perpignan : CNRS, 1 p.. GDR 3E Epigénétique en écologie et évolution, 2020-10-05/2020-10-06, Perpignan (France).
Au-delà des controverses qui l'entourent, le palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.) est une plante dont l'étude s'avère fascinante, car elle nous confronte à la fois à une espèce pérenne tropicale à la biologie complexe et aux réseaux d'influences complexes associés à une culture qui constitue une ressource économique majeure pour de nombreux pays du Sud. L'emploi du clonage in vitro de cette plante, dans le cadre de son amélioration variétale, a conduit à l'apparition d'un phénotype nommé mantled, affectant l'appareil reproducteur ainsi que la production d'huile. Nous avons démontré il y a 20 ans que cette anomalie est étroitement associée à un dérèglement des mécanismes épigénétiques qui sont mis en jeu au cours de la micropropagation. Depuis, les travaux dans cette direction ont permis d'avancer considérablement sur l'identification de la source du phénotype mantled chez la plante adulte. Toutefois, des questions demeurent en suspens quant à la nature et à la chronologie des évènements survenant au cours du processus de culture in vitro du palmier à huile, en amont de l'expression de ce phénotype. Au travers de nos récents résultats, nous illustrons les nouvelles pistes qui se dessinent vers une meilleure compréhension de l'impact des stress in vitro sur les régulations épigénétiques.
Documents associés
Communication de congrès
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Jaligot Estelle — Dg / Dg
- Leclercq Julie — Bios / UMR AGAP
- Lopez David — Bios / UMR AGAP
- Summo Marilyne — Bios / UMR AGAP